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Review : Zero Theorem

Review : Zero Theorem

On juillet 9, 2014 by Greil

Je suis dans l’embarras avec cet article. D’habitude je dis pourquoi j’aime ou je n’aime pas le film que j’ai vu, je balance de l’humour douteux et quelques références et c’est fini, je peux me concentrer sur les prochains articles. Mais d’habitude je ne tombe pas sur des films comme Zero Theorem. Parce que ce film n’est comme aucun autre. Car je vous le dis ici mes amis : on est loin du film de science-fiction sympathique mais bien dans de la philosophie expérimentale. Je ne suis pas réellement surpris étant donné la bande-annonce du film, et le fait que le réalisateur ne soit autre que Terry Gilliam. Pour ceux qui ne le connaissent pas, le monsieur nous a fait L’Armée des 12 singes et Brazil. Rien que ça !

Donc quand on additionne ce réalisateur à part avec un acteur d’exception comme Christoph Waltz en tête d’affiche et vous avez le cocktail que je veux absolument goûter. Je ne traite jamais de ce genre de film car je n’en ai jamais eu l’occasion, d’aussi loin que je me rappelle. Donc si jamais vous finissez cet article en ne sachant pas si il faut aller en salle pour aller le voir ou non, ça ne me surprendrait pas plus de ça. Autant faudrait t-il déjà que vous puissiez le voir en salle, étant donné le système de distribution français plus que douteux …

Quand un film sort un peu de l’ordinaire, le nombre de salle devient ridicule. Bordel pour un Jean-Luc Godard je comprends, c’est de la daube (ne venez pas me dire que je n’ai pas compris son oeuvre hein … Parce que son Adieu au Langage me reste encore en travers de la gorge). Mais là quand même pour les quelques personnes qui veulent voir le film, déjà qu’ils ne doivent pas être nombreux, on leur rajoute cette difficulté ? C’est légèrement frustrant. Mais bon, je me plains souvent de la France et de ses méthodes concernant le système de distribution ou de traduction dans le domaine du cinéma. Pas besoin de le faire encore ici. Concentrons-nous plutôt sur l’expérience Zero Theorem vous le voulez-bien ?

De quoi nous parle Zero Theorem ? Nous sommes dans un futur proche de la dystopie. Christoph Waltz y joue un génie mal dans sa peau appelé Qohen qui ne désire qu’une seule chose : travailler chez lui pour ne plus avoir à travailler avec d’autres gens, à avoir des contacts avec eux. Il préfère et travaille bien mieux seul. Son patron Management (joué par Matt Damon) accepte sa demande à une condition : il va devoir essayer de résoudre le théorème zéro, un théorème réputé comme étant impossible à démontrer. S’en suit donc la plongée petit à petit dans la folie pour notre héros, affecté par cette quête impossible, ainsi que par les autres personnes autour de lui. Notamment la mystérieuse et charmante Bainsley (jouée par Mélanie Thierry).

Pour les fans du style de Terry Gilliam je vous rassure tout de suite : nous sommes bien dans un de ses films. Que cela soit dans les thèmes abordés, ou dans la réalisation avec ses plans penchés et l’univers excentrique qu’il a crée. Pour les fans de littérature, je peux vous dire que l’une des principales sources d’inspiration pour ce film est sans doute Georges Orwell. Dans son univers un peu apocalyptique ou même dans ses personnages. C’est simple : vous changez le nom du personnage de Management en Big Brother et on est totalement dans le thème. Oui j’ai lu un bouquin ou deux … Ça change des références habituelles que je fais n’est-ce pas ? Je vous l’ai dit que cet article me sort de ma zone de confort ! Ce n’est pas plus mal. J’éprouve un vrai plaisir à écrire ceci.

JASON BOURNE EN MODE CAMOUFLAGE !

Je ne vais pas me la jouer intellectuel en prétendant que j’ai tout compris à tout ce que le film essaye de me dire. Je pense en avoir compris la grande majorité, mais je suis sans doute passé à côté de pas mal d’autres références, donc ne vous faites aucuns soucis : ça ne sera pas un article où je me la joue supérieur en faisant celui qui a tout compris comme si c’était facile. Et je ne serais aucunement condescendant avec ceux qui n’ont rien compris au film car j’avoue que Zero Theorem est une épée à double tranchant : soit vous tombez directement dedans, happé par l’intérêt que vous éprouvez en regardant le film, soit vous passez totalement à côté et vous ne retiendrez de Zero Theorem que le fait qu’il soit bizarre.

De ce que j’en ai compris au niveau des thèmes philosophiques abordés : l’intérêt de l’existence de l’humanité, la question du bien-être de l’esprit, la recherche de sens là où il n’y en a pas. Car c’est tout ce qui concerne le théorème zéro puisque ce théorème est normalement sensé prouver que toute l’histoire de l’humanité amène à 0, au vide absolu. Que tout mène inévitablement à rien. Si jamais les professeurs de philosophie veulent intéresser les élèves à cette matière, montrez ce film et je vous assure que vous aurez leur attention !

Même si les thèmes et questions abordés par ce film sont loin d’être classiques (et tant mieux, c’est rafraîchissant !), la construction du film l’est. Et c’est une bonne chose pour les spectateurs. Quand nous avons des films un peu expérimentaux qui changent tout dans nos habitudes, jusqu’à la construction même du film, nous finissons par perdre nos repères et parfois une partie du propos du réalisateur. Mais ici Terry Gilliam n’est pas tombé dans cette volonté de faire à contre-courant pour se la péter (oui, je parle encore de toi, Godard …). La construction suit des actes, le personnage de Christoph Waltz évolue jusqu’à la conclusion. D’ailleurs pour les fans de musique, restez pendant le générique de fin pour savourez une très belle reprise de la chanson Creep de Radiohead ! Et ça, c’est quand même super cool.

Des gens qui sont en soirée mais ne font que regarder leur écran sans communiquer avec personne ? … C’est pas du tout le futur en fait.

En ce qui concerne le jeu des acteurs, rien à dire. Pourquoi on a pas connu Christoph Waltz auparavant sans déconner ?! Ce mec sait tout jouer ! J’adore ce qu’il fait et j’espère qu’il sera à l’affiche des films de ces 10 prochaines années parce que ce mec est une bombe ! Il n’y aura jamais trop de Christoph Waltz au cinéma et c’est tant mieux ! Notre petite française Mélanie Thierry n’a d’ailleurs pas à rougir non plus pour son rôle. Ni pour son accent anglais.

De toute façon de manière générale sur tout ce qui concerne la forme du film il n’y a rien à dire. Terry Gilliam maîtrise parfaitement son sujet, avec un univers qui est vraiment intéressant et original. Pour les religieux un peu fermés d’esprit sur ce sujet je vous conseille d’éviter le film car ça ne vous plaira sans doute pas ! Mais il y a la religion de Batman dans ce film (je vous assure que je ne blague pas) et si jamais elle devient réelle un jour, je veux bien envisager de croire en lui ! Il marche pas sur l’eau et ne me promet pas des vierges au paradis, mais il est super cool avec sa cape !

Pour le fond par contre, comme je l’ai dit plus haut c’est une épée à double tranchant. Soit vous trouvez le film génial, soit vous passerez totalement à côté. Je suis dans la première catégorie mais je comprendrais totalement des critiques négatives sur le film. Zero Theorem est étrange certes, mais il ne laisse personne indifférent. Et rien que ça je trouve que c’est un tour de force. En tant que cartésien athée (oulala comment je révèle des choses sur ma vie sur internet, c’est pas bien !) j’ai trouvé les questions de ce film et la vision de Terry Gilliam sur ces questions vraiment intéressantes. Qui ne s’est jamais demandé une fois la raison de notre existence ? Et le côté vain de la vie ? Moi je me suis posé ces questions un bon paquet de fois, et voir un film au cinéma où le héros est justement sur cette quête est passionnant.

Zero Theorem est un film rare. A vous de le considérer comme un bijoux très rare, ou alors comme un film bizarre, sans plus. Mais si vous êtes intrigués par ce film, je vous conseille sincèrement d’aller le voir au cinéma. Si vous ne voulez pas prendre de risques, je vous conseille quand même de voir ce film au moins une fois. Je n’irais personnellement pas dire que c’est un chef d’oeuvre, mais je le considère comme un film vraiment à part. Et c’est déjà plus que suffisant pour se plonger dans cet univers je trouve ! Le cinéma ça fait réfléchir parfois, donc entre deux blockbusters ou comédies, un petit ovni comme ça, ça fait vraiment du bien. Ce film m’a fait réfléchir, et m’a fait du bien. Merci Terry Gilliam pour ce Zero Theorem

C’est vrai que c’est un début d’été assez frisquet … Je me prendrais aussi une petite laine.

Petite pub pour la page Facebook du site, si vous voulez y lire d’autres coup de gueule et pas uniquement ceux contre Godard sur cet article, ainsi que des critiques exclusives, c’est par ici : LIEN. J’espère que cet article vous a plu ! Ne vous en faites pas, après un film comme ça je ne passerais pas dans la critique pompeuse. J’attends toujours de voir Mark Whalberg avec un flingue robot alien éclater des robots géants en compagnie d’Optimus Prime qui chevauche un tyrannosaure robot géant qui crache des flammes ! AMERICA !! FUCK YEAH !!

Category : Cinéma, Reviews CinémaTags : Christoph Waltz, Cinéma, Critique, Matt Damon, Mélanie Thierry, Terry Gilliam, Zero TheoremfacebookTwitterdel.icio.usdiggstumbleupon

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