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Review : Elysium – L’Antre du Greil

Si je pouvais vous donner le titre d’un film de Science-Fiction qui m’a fortement marqué ces dernières années, District 9 serait certainement dans le top. Surprise intégrale, le film est une réussite complète. Alors forcément, en tant que gros fan de ce genre, quand le réalisateur Neill Blomkamp annonce qu’il s’occupe d’un autre film, je vais tout de suite chercher mon sopalin en me posant devant mon écran. C’est un peu sale quand je le dis comme ça non ? Peu importe, j’ai installé l’option essuie glace.

A la base, le réalisateur avait comme projet une adaptation de la saga Halo au cinéma, seulement ce projet n’est jamais arrivé à son terme. Il retourne donc à l’écriture d’un film original. Forcément, quand on a aimé District 9 (et qui n’a pas aimé ce film franchement ?!) on veut retrouver cette aura. Ce message totalement placé dans le contexte, le héros vraiment original et des scènes vraiment impressionnantes … Bref tout était frais dans ce film.

Et sa nouvelle réalisation est enfin en salle, sous le doux nom d’Elysium avec à sa tête Matt Damon, acteur ô combien aimé par tous aujourd’hui. Alors forcément, nous avons un peu peur : Neill Blomkamp entre dans le monde du blockbuster et il peut perdre du coup de sa liberté artistique. Puis c’est connu : après un énorme film, on est souvent déçus du film suivant. Alors, comment passer derrière District 9 sans y laisser des plumes ? Est-ce que Elysium souffre de la comparaison ou au contraire il a réussi à insuffler ses propres forces ? Est-ce qu’un jour je ferais une introduction sans finir par une suite de questions ? JE RÉPONDS MAINTENANT !

Dans ce film, on y retrouve les thèmes chers au réalisateur puisque nous avons de nouveau un message quant aux disparités sociales, mais également sur le thème des améliorations de l’homme puisque notre héros se retrouvera avec un exosquelette. Côté scénario, la Terre est devenu un ghetto géant, la surpopulation et la ruine dominant la planète. Pour l’élite du monde il n’en est rien par contre, puisque ces derniers sont tous sur Elysium : un satellite gravitant autour de la Terre et n’acceptant que les personnes les plus riches du monde. Après un accident, le héros se retrouve condamner à mourir dans 5 jours à cause d’une forte irradiation. Il n’a pas d’autres choix : partir sur Elysium pour guérir.

Bien évidemment, tout ne se passe pas comme prévu et le héros va se retrouver avec une mission qui le dépasse. C’est d’ailleurs un petit reproche personnel que je ferais au réalisateur avec ce film : nous ne sommes à aucuns moments dans un thème neuf par rapport à sa précédente réalisation. Bien entendu, le film a ses propres subtilités, son propre univers. Mais d’un point de vue général, Elysium est vraiment proche de District 9, voire trop proche à mon goût puisque nous ne sommes pas face à une nouveauté de Neill Blomkamp, mais dans du classique, dans ce qu’il sait faire sans tenter de prendre des risques.

Mais après, est-ce un mal ? Oui et non. Oui parce que les fans de District 9 risquent de trouver ce film comme une version un peu réchauffée de ce dernier, mais non car le film reste diablement efficace dans son genre.

Malgré son budget bien plus colossal comparé à District 9, Elysium reste un film avec de nombreuses scènes intimistes puisqu’il passe du temps sur ses personnages, sur son univers avant de commencer l’action principale. Pas mal de scènes restent avec une caméra à l’épaule, et quelques petites idées arrivent ici et là pour nous faire dire que non, Neill n’a pas perdu de sa qualité en tant que réalisateur, et qu’il continue de faire un travail des plus impressionnants. Parlons d’ailleurs des personnages : Matt Damon joue comme à son habitude très bien, en incarnant un héros plutôt cool et plein de bonne volonté. Il reste cependant dans le classique puisque contrairement au héros de District 9 qui était un personnage bien loin des archétypes du héros, ici au contraire nous sommes face à quelqu’un qui sait que la situation le dépasse mais qui à aucuns moments n’abandonne. D’ailleurs, nous retrouvons l’acteur principal de District 9 qui semble définitivement être l’acteur fétiche du réalisateur puisque Sharlto Copley y incarne le grand méchant du film aux côtés de Jodie Foster. Ce dernier y joue un psychopathe qui arrive à rester sympathique à l’écran alors qu’il fait des choses horribles. On ne peut qu’apprécier son travail. Il est d’ailleurs de loin le meilleur personnage du film selon moi. Il mériterait vraiment d’être plus connu de par son talent.

Looping a quand même bien changé … Il ne doit surement plus prendre ses médicaments.

Pour les autres personnages, rien de bien spécial à dire si ce n’est qu’ils font leur boulot. On ne retiendra pas spécialement de personnages cultes du film, excepté Sharlto Copley. Jodie Foster n’est pas trop mal non plus je dois l’avouer, même si elle reste un peu trop clichée à mon goût. L’actrice est cependant toujours très efficace à l’écran (je voulais dire bonne, mais on sait très bien ce que cela impliquerait …) et mériterait de revenir un peu sur les devants de la scène puisque depuis quelques années, on ne la voit plus trop la madame.

Mais sans absolument aucune transition parce que je n’en avais pas une bonne sous la main alors je fais une longue phrase aléatoire pour en faire une à peu près potable même si au fond de moi je sais qu’elle ne l’est pas, parlons de l’univers en lui-même ! La Terre est vraiment très crédible en tant que décharge géante, et nous savons que le réalisateur sait le faire d’une manière foutrement efficace depuis District 9. Ici, il n’est pas question d’aliens mais de robots, ainsi que d’exosquelettes. Et on ne va pas se mentir : voir Matt Damon avec un exosquelette et un flingue aussi cool que celui qui l’a vers la fin du film (je ne vous révèle pas sa particularité, mais bon sang un fusil mitrailleur comme ça, l’armée américaine en voudrait ça c’est certain ! … Pour faire régner la liberté sur les pays du Tiers Monde bien entendu … Je fais dans l’hypocrisie mais que voulez-vous, la NSA nous surveille les amis !), ça envoie quand même du gros pâté.

D’un point de vue purement technique au niveau des effets spéciaux, c’est aussi du très bon travail. Nous ne sommes pas devant une révolution mais certains effets de gore sont vraiment impressionnants à l’écran (notamment une scène de reconstruction d’un visage dans une cabine de guérison qui est vraiment bluffante !). Bref, c’est du tout bon de ce côté !

Si un jour on a des adaptations de Halo ou de Gears of War de prévues au cinéma, je veux ça !! JE VEUX ÇA !!

Que dire sur Elysium ? … C’est un très bon film ça ne fait aucuns doutes. De bonnes idées, un message toujours présent pour nous ramener à notre propre société … Nous sommes dans la dernière vague de blockbuster cet été donc savourons le fait de finir sur ce genre de films. Son seul vrai défaut est qu’il souffre de la comparaison de District 9, qui lui est bien supérieur. Cependant si vous ne savez pas trop quoi voir au cinéma cette semaine, allez voir Elysium car le réalisateur doit rester une valeur sûre pour Hollywood qui lui confiera des projets plus intéressants ! Et si vous n’avez pas encore vu District 9, il faut que vous le fassiez mes amis : c’est une oeuvre majeure dans la SF moderne. D’ici là, c’est bientôt la fin de la saison estivale et nous retomberons dans une période bien plus calme pour le cinéma. Alors savourez ces derniers instants, savourez. Sauf pour Percy Jackson. Et American Nightmare

D’ici là, si tu aimes bien cette critique parce qu’elle sort de l’ordinaire, ou des critiques écrites habituelles qu’on lit dans les journaux, tu peux le signaler auprès de celui qui a écrit tout ça … Donc moi en fait … Coucou ! *fait coucou à la caméra invisible* et tu peux te maintenir au courant de la vie de l’Antre du Greil puisque nous avons une page Facebook (qui est ICI !! OH LA TOI !! JE TE PARLE !!). Un petit commentaire est toujours agréable également ! D’ici là, on est dimanche et il ne fait pas très beau alors … Bonne journée glande à vous !

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