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500 Jours Ensemble

Parlons peu, parlons bien, parlons ciné #1 : (500) jours ensemble – L’Antre du Greil

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans un nouveau type de contenu que j’aimerais apporter sur le site. Pour rester intéressant et motivé, il faut toujours essayer de se renouveler et c’est ce que je vais tenter de faire ici. Non pas qu’écrire des critiques de films m’ennuie, loin de là. Mais comme l’a écrit Philippe Destouches : « La critique est aisée mais l’art est difficile ». J’ai donc envie de rajouter une nouvelle corde à mon arc, ou au moins essayer d’en rajouter une. Pour rester dans la même imagerie sur tout le paragraphe, je ne me considère pas comme un excellent archer.

C’est pour ça qu’au lieu de critiquer un film spécifique, je vais cette fois-ci parler simplement de cinéma. Le tout sera centré bien évidemment autour d’un film, mais l’article sera plus sur un thème abordé dans le film choisi que le film en lui-même. C’est un type d’article qui va me faire tenter de nouvelles choses en terme d’écriture, qui va me faire beaucoup plus travailler qu’à mon habitude. C’est donc un challenge que je me pose à moi-même, tout en étant une opportunité d’apporter un bol d’air frais sur le site. Bien évidemment, ce genre d’article sortira de manière moins régulière que les critiques. Mais je vais tout faire pour que chacun de ces articles soient vraiment travaillés et que je me sente satisfait lorsque l’article sera en ligne.

J’espère que vous apprécierez ce nouveau contenu. Et pour commencer tout de suite dans un sujet bien fort et universel, je voudrais vous parler du film (500) jours ensemble. Niveau nom, je n’avais rien de très original alors je suis resté dans la simplicité. Bref, il est temps que nous parlions peu, parlions bien, parlions ciné !

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(500) jours ensemble est un film sorti en 2009 réalisé par Marc Webb. Il raconte l’histoire de Tom et de sa rencontre avec Summer, dont il tomba immédiatement amoureux. Comme le titre l’indique, l’histoire se déroule sur 500 jours, retraçant l’évolution de la relation entre les deux.

Je ne vais pas me concentrer sur tout le casting ou toute l’équipe technique. Ce n’est pas le sujet sur lequel je veux m’étendre. On va donc avant tout se concentrer sur Marc Webb, le réalisateur. Car c’est de lui que je veux parler en premier.

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Né en 1974, (500) jours ensemble est le premier film du réalisateur. Avant ça, il était réalisateur de plusieurs clips musicaux pour des groupes comme My Chemical Romance, Evanescence ou encore Green Day. Il se retrouvera ensuite à un tout autre niveau de production puisqu’il sera le réalisateur engagé par la société Sony pour s’occuper de relancer une nouvelle saga du plus célèbre des tisseurs de comics. Il sera réalisateur de The Amazing Spider-Man en 2012 et de sa suite 2 ans plus tard. Il devait également être une nouvelle fois derrière la caméra pour le troisième film de la saga.

Mais les choses ne se sont pas passés de la meilleure des manières étant donné que The Amazing Spider-Man 2 n’était clairement pas le succès attendu, forçant Sony à changer sa stratégie concernant l’utilisation de la licence au cinéma. Cela mènera à la situation que nous connaissons aujourd’hui, à savoir l’association entre Sony et Marvel pour l’utilisation du personnage, appartenant maintenant au Marvel Cinematic Universe.

Si j’ai choisi de parler de (500) jours ensemble dans cet article, c’est pour parler d’un sujet plus général : la marque de fabrique d’un réalisateur.

Quand nous regardons la filmographie d’un réalisateur, nous pouvons toujours voir ce petit quelque chose d’unique qui nous fait savoir qu’il s’agit d’un film de ce réalisateur et pas d’un autre. Cela peut-être dans la façon de réaliser, les astuces de réalisation utilisées, l’écriture ou encore les thèmes abordés. Selon moi, la marque de fabrique de Marc Webb est sa façon de montrer une relation entre deux personnages. Il n’y a actuellement que 3 films dans sa filmographie, avec un quatrième intitulé Gifted qui sortira prochainement. C’est peu, peut-être trop peu pour que je puisse affirmer qu’il s’agisse de sa marque de fabrique. Malgré tout, ces 3 films sont suffisamment similaires sur ce point spécifique pour que je puisse au moins l’envisager.

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Avant de parler un peu plus spécifiquement de (500) jours ensemble, un conseil si vous ne l’avez pas vu : regardez le. C’est un excellent film à la fois touchant et divertissant sur les relations amoureuses. C’est complètement différent des 150 millions de comédies romantiques qu’on a l’habitude de voir sortir par paquet de 50 chaque année dans nos cinémas. Si je vous dis ça maintenant, c’est qu’il y aura dans cet article des spoilers. Vous voilà maintenant prévenus, alors revenons à notre programme ! Ce côté unique dans la façon de raconter cette relation entre Tom et Summer est aussi une raison pour laquelle j’avais envie de parler de ce film. Je ne suis pas un grand fan des comédies romantiques, c’est un genre que je trouve globalement sans intérêt pour être franc. Mais j’adore (500) jours ensemble

Qu’est-ce que nous offre (500) jours ensemble spécifiquement pour que je veuille vous parler de ce film et pas d’une autre comédie romantique ? C’est la relation entre Tom et Summer. Cette relation semble réelle, elle fait vraie. Nous avons constamment dans ce film une différenciation entre ce que ressent Tom pour Summer et ce qu’elle ressent pour lui. Elle est un esprit libre qui veut simplement savourer la vie sans forcément s’enfermer dans une relation, il est un profond romantique, bercé par toute l’imagerie de l’amour qu’on nous vend au cinéma depuis toujours. Ils sont proches, ça ne fait aucun doute, mais comme nous l’a dit la voix off au tout début du film et malgré tous les codes qui sont présents : ce n’est pas une histoire d’amour. Les deux personnages ne finiront pas ensemble à la fin de (500) jours ensemble. Ils vont rompre et chacun suivra sa voie. Tom devient un architecte et dans une douce ironie qui rendra légèrement Tom amer, Summer se mariera avec un autre homme. La toute fin du film arrive quand Tom réussit définitivement à tourner la page, rencontrant une fille s’appelant Automne, dans un symbolisme efficace à défaut d’être fin.

L’histoire de Tom et Summer fonctionne bien plus pour moi dans ce film que dans n’importe quelle comédie romantique moderne. Ils ne finissent pas ensemble comme le veut la tradition, et c’est peut-être ce qui rend le film plus vrai. Toutes les relations ne sont pas parfaites, toutes les relations ne finissent pas forcément par « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants ». Et ce film l’illustre de manière vraiment remarquable. Marc Webb réussit à encapsuler cette histoire et les différentes étapes du couple. Que ça soit les débuts où tout est parfait, les premiers conflits jusqu’à la rupture. Nous avons même toute une partie du film sur Tom qui espère la reconquérir dans une excellente scène montrant de 2 façons différentes une soirée chez Summer. La première est la version fantasmée par Tom, où il réussirait petit à petit à la charmer à nouveau. Et la seconde plus triste, à savoir la réalité, où finalement il passe une grande partie de la soirée seul à ruminer tandis que Summer est avec ses amis à passer un bon moment.

C’est un film que j’aime beaucoup et que je conseillerais à tous si jamais ils viennent de rompre. Le cliché de la fille qui mange une tonne de glace en regardant Coup de foudre à Notting Hill après s’être fait larguer ? Aujourd’hui, nous valons mieux que ça. Regardez plutôt (500) jours ensemble qui a un beau message selon moi : une rupture n’est pas la fin du monde. Et tout nous pousse pourtant dans ce film à penser au début qu’ils sont faits l’un pour l’autre, jouant encore une fois sur l’imagerie à laquelle le public est habitué par les autres comédies romantiques. Et il faut remettre à César ce qui appartient à César : Joseph Gordon-Levitt et Zooey Deschanel ont une alchimie qui crève l’écran. Les deux sont des amis de longue date et ça se ressent dans leur jeu. Un autre duo d’acteur avec les mêmes dialogues et la même réalisation n’aurait peut-être pas pu nous sortir un résultat si efficace.

(500) jours ensemble était un excellent point de départ pour la carrière de Marc Webb, arrivant rapidement sur le devant de la scène avec le succès critique et public du film. Et pour rester dans le domaine de la marque de fabrique d’un réalisateur, je vais cette fois-ci m’attaquer aux deux autres films de sa jeune carrière : The Amazing Spider-Man et The Amazing Spider-Man 2

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The Amazing Spider-Man mais surtout sa suite sont d’excellents exemples de cas où la production intervient tellement dans le processus créatif d’un film que ça finit par lui nuire. The Amazing Spider-Man 2 n’a pas sa propre identité, il n’était là que pour mettre en place les deux suites qui étaient prévues avec un paquet de spin-off en bonus. Et c’est ce qui a été le plus retenu dans les critiques du film : il n’a pas d’identité. Pourtant, je trouve que ces deux films ont une énorme qualité qui se trouve justement être la marque de fabrique de Marc Webb : la relation entre Peter Parker et Gwen Stacy, incarnés respectivement par Andrew Garfield et Emma Stone.

Je trouvais ce couple extrêmement réussi. L’alchimie entre les deux acteurs est clairement là (ils ont été en couple dans la vraie vie à un moment, ça montre bien qu’il y avait effectivement quelque chose !) et ce couple fait vrai. Tobey Maguire et Kirsten Dunst dans la trilogie Spider-Man de Sam Raimi ? Je n’y ai jamais cru une seule seconde. La relation entre Andrew Garfield et Emma Stone par contre, c’était du solide ! Il y avait un vrai potentiel à exploiter ici pour le côté humain de Spider-Man, dépassé par ses pouvoirs (qui impliquent une grande responsabilité … Enfin vous connaissez la musique). Mais le titre du film était The Amazing Spider-Man et non pas The Amazing Relationship Between Peter Parker & Gwen Stacy. Sony n’allait pas faire un nouveau film Spider-Man dont la principale trame scénaristique serait sur la relation entre Peter Parker et Gwen Stacy.

C’est le dernier point que j’aimerais aborder ici : le conflit entre la création et la production. Ce conflit existe dans tous les cinémas, avec un degré d’importance plus ou moins grand selon les pays. Aux États-Unis, la pression d’Hollywood est sans commune mesure. Les budgets accordés aux films dépassent maintenant facilement la centaine de million de dollars et ne sont vus que comme des investissements. On pence licence, on pense multiples suites, on pense remakes, reboots, spin-off … Je ne suis pas naïf, je ne vais pas simplement dire que c’est mal et qu’ils devraient laisser tomber ce modèle. Pourquoi laisser tomber ? Pourquoi laisser tomber alors que Star Wars épisode VII a rapporté plus d’un milliard de dollars dans le monde ? Que peu importe ce que peut proposer Marvel sur les prochaines années, ils auront de manière certaine le retour sur investissement ? C’est un business et ça marche, évidemment qu’il faut continuer.

The Amazing Spider-Man 2 devait servir de plate-forme de lancement pour The Amazing Spider-Man 3, The Amazing Spider-Man 4, un spin-off centré sur Venom, un autre centré sur les Sinister Six et un dernier centré sur un personnage féminin de l’univers du tisseur. Un seul film devait servir d’introduction à 5 autres films. C’était tout simplement impossible à réaliser. Donc forcément, le film s’est transformé en un gloubi-boulga (ce n’est pas de ma génération, mais j’adore ce mot donc je l’utilise le plus possible) sans identité et sans saveur. C’était là pour divertir et donner envie d’attendre dans la queue dans deux ans pour voir le troisième opus. Néanmoins, je ne condamne pas tout dans cet énorme rouleau-compresseur de 230 millions de dollars car malgré toutes les interventions dans le projet de la part des producteurs, j’ai quand même réussi à y voir la marque de fabrique de Marc Webb.

C’est sur cet avis purement personnel que je veux finir mon propos : ce n’est pas parce qu’il s’agit d’un simple blockbuster qu’on ne peut pas y voir de la créativité. Le réalisateur est l’homme d’orchestre malgré le fait qu’un film soit un projet impliquant énormément de personnes. Et pour moi, chacun des films d’un réalisateur contient un intérêt si ce dernier est un créatif. Tous les réalisateurs ne sont pas créatifs, et tous les blockbusters n’ont pas un intérêt, cela serait mentir. Mais il ne faut jamais tomber pour autant dans l’autre extrême de la critique, condamnant automatiquement tout blockbuster sorti des usines d’Hollywood. Certains ont beaucoup d’intérêt et certains, malgré l’implication des producteurs, réussissent à représenter un minimum la personnalité et la créativité du réalisateur.

coupleEt là ça va être la partie où il va condamner Suicide Squad alors qu’il vient de défendre The Amazing Spider-Man 2
Sur un article qui commençait de parler de (500) jours ensemble !

En écrivant cette dernière phrase, je me rend compte que je me suis peut-être déjà tiré une balle dans la tête en terme de crédibilité. Tant pis ! J’assume pleinement ! Sur ce, je vous remercie pour la lecture de mon article. J’espère que ce dernier vous a plu et on se retrouve une prochaine fois pour un autre Parlons peu, parlons bien, parlons ciné. Le petit lien vers la page Facebook si jamais vous voulez vous tenir au courant de l’actualité du site, bien évidemment aucune obligation ! (https://www.facebook.com/AntreDuGreil/).

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