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Viseul Hellfest 2013

Hellfest 2013 – Première partie – L’Antre du Greil




Partir en week-end ou en vacances, c’est toujours une aventure. Choisir entre le slip de bain moule-burnes et le short de bain qui moule le cul parce que tu as pris 2 kilos au dernier repas chez tes grands-parents, la déprime car il y aura l’éternelle visite chez la tante qui pique quand tu lui fais la bise parce qu’elle a de la moustache, ou encore supporter les autres automobilistes sur la route, entre ceux qui font des queues de poissons et les beaufs sur les aires d’autoroute. Mais en ce jeudi 20 juin 2013, le voyage prend une toute autre tournure. Tout simplement parce que tu sais que tu vas vivre 3 jours en complète autarcie (il pourrait y avoir une guerre nucléaire de déclenchée que tu serais pas au courant), que tu ne vas te doucher qu’une seule fois faute de temps, et surtout que tu vas vivre au rythme d’un emploi du temps très particulier : « À quelle heure commence le premier concert intéressant? ».
Nous partons donc jeudi midi en direction de Clisson, au sud de Nantes, qui devient une fois par an la capitale mondiale des musiques extrêmes (citer uniquement le terme « metal » pour qualifier la musique jouée là-bas serait très réducteur). Car, comme vous le savez peut-être, à force de rabâchage par le Petit Journal et Christine Boutin, c’est dans cette tranquille bourgade des vignobles du Muscadet que se tient le Hellfest, pour sa 8ème édition, la deuxième pour moi, la première pour les deux amis m’accompagnant. Alors attention chères et chers ami(e)s lectrices et lecteurs, c’est dans pas moins qu’une gigantesque aventure que vous vous apprêtez à embarquer. Do you want to get rocked (comme dirait l’autre)?

viseul hellfest 2013

Festival de Cannes Clisson, zéroième jour.

Après un passage par le périphérique parisien particulièrement dégueulasse (trombes d’eau et embouteillages), c’est en voiture que nous rejoignons Clisson. Heureusement, il ne pleut pas pour le montage des tentes, ni pour le reste de la soirée, arrosée comme il se doit de bières et de chansons paillardes. On aide des Suédois à monter leur tente, ce qui nous permet d’apprendre que le mot apéro se traduit par « för fest ». Oui, cette anecdote est inutile, mais traduit bien l’ambiance qui règne sur le camping, toujours aussi familiale et chaleureuse. Mais c’est assez tôt que nous partons nous coucher, afin de profiter au maximum du lendemain, qui s’annonce d’ores et déjà éprouvant, mais extrêmement alléchant.

IMG_0467L’arrivée en Terre Clissonnaise réserve quelques surprises de taille… Et moi qui croyait que la France était un état laïc?IMG_0473Et une tente de montée, une !IMG_0478Rencontre impromptue entre Jésus et un métalleux. Quoi de plus normal, nous sommes au Hellfest que diable !IMG_0484Les chiottes, the place to be in the campingIMG_048619h30 et déjà bourré. Ça me rappelle moi dans certaines soiréesIMG_0502Ce n’est pas parce qu’on est metalleux qu’on aime pas la nature

Cannes Clisson, premier jour.

CIMG5952Le précieux sésame pour accéder au festival

C’est en short, basket (avec chaussettes montantes), avec un sac à dos et une casquette vissée sur la tête que je me dirige vers… Ah nan attendez, là je vous raconte mon premier jour à la fac ! Là on va au Hellfest quand même !!! C’est donc en short ET Rangers (c’est Karl Lagarfeld qui doit se retourner dans sa tombe… Comment ça il est pas mort?) qu’on se dirige vers le site du plus gros festival de metal français (s’il est utile de le rappeler). L’immensité du site est toujours aussi impressionnante, avec ses 6 scènes (les 2 Mainstages, la double tente Altar et Temple, la Valley, et enfin la Warzone, qui a été déplacée cette année, ce qui posera quelques problèmes) ; l’Extrem Market, qui a été étendu ; une toute nouvelle zone pour la bouffe… Enfin bref, tout pour essayer de rendre la vie des festivaliers des plus agréable tout au long du week-end !

IMG_0536Le Hellfest c’est une religion, au sens propre

C’est le combo suédois Hardcore Superstar qui a l’insigne honneur d’être le premier groupe dont on regardera la prestation (de base je comptais pas y aller mais on m’y a traîné de force !). Leur glam/sleaze est, à défaut d’être très original, très entraînant et file une bonne patate. Bon groupe de rodage pour commencer un festoche, même si ils auraient pu nous agrémenter d’une reprise afin de faire bouger un peu plus la fosse.

On profite d’un créneau horaire pour aller faire un tour du côté du merchandising officiel du fest’, sans succès, puisque l’heure tournant, et avec une queue interminable (comme la mienne dis donc ! Quelle coïncidence), nous tournons les talons afin de pouvoir assister au concert de Saxon, début d’un véritable marathon, immanquable pour tout amateur de hard et heavy.

IMG_0700Petit aperçu du site

Les saxons ont donc débarqué sur les terres clissonnaises, et s’apprêtent à sacrifier des autochtones afin d’apaiser les dieux (pour ceux qui suivent un peu l’actu metal, vous aurez compris les sous-entendus quant au nom du groupe et au titre de leur dernier album, Sacrifice). Leur temps de passage étant réduit à peau de chagrin (quand on voit ce qui succède dans la journée, on est compréhensif), le groupe va à l’essentiel, quitte à laisser 2-3 classiques sur le bord de la route, tels que Strong Arm Of The Law, Crusader ou 747 (Strangers In The Night). Dommage. Après 2 extraits de Sacrifice, Saxon réveille le Hellfest, avec la triplette Power And The Glory/Motorcycle Man/Heavy Metal Thunder, toujours interprétée de main de maître. Byff Byford possède toujours ce timbre de voix si particulier, et est en pleine possession de ses moyens : les chansons sont diminuées au pire d’un demi-ton. Après I’ve Got To Rock (To Stay Alive), issu du désormais classique The Inner Sanctum, c’est Stand Up And Fight, 3ème extrait de Sacrifice, qui fini de nous convaincre que, 30 ans après leurs débuts, Saxon fait toujours partie des grands noms du heavy. Et de finir sur les 3 archi-classiques que sont Denim And Leather, Princess Of The Night et Wheels Of Steel, généreusement repris en chœur par le public. 50 minutes de heavy, menées tambour battant : les gars, revenez quand vous voulez !

IMG_0512La bande à Byff préfère jouer sur la musique et sa puissance que sur le visuel, ici très sobre

On bascule sur la Mainstage 2, avec Hellyeah. Si le groupe est connu des… connaisseurs (!), la majorité des gens qui se pressent est surtout là pour une personne : Vinnie Paul, l’ex batteur de Pantera, et frère de Dimebag Darrell. Son son de batterie est très caractéristique, et a très peu évolué depuis la période Pantera. Et puisque c’est lui qui monopolise l’attention, il vole la vedette aux autres membres du groupe, même au chanteur, qui se démène comme un beau diable sur la scène. Dommage, leur musique étant plutôt sympa à écouter, avec des bons riffs. La voix du chanteur mériterait d’être un peu plus peaufinée, mais bon, on peut pas tout avoir mon bon monsieur !

IMG_0519Vinnie Paul, clairement la star du concert !

Et on rebascule sur la Mainstage 1 (avis aux allergiques du tennis, c’est un échange digne de Rolland Garros auquel nous assistons entre les 2 Mainstages), avec les Européens de Suède… Euh non, les Suédois d’Europe. Ils tiennent beaucoup à leur dernier album studio, Bag Of Bones (sorti il y a déjà plus d’un an), si bien que les 2 seuls extraits (Riches To Rag et Firebox) se retrouvent propulsés d’entrée de jeu. Suit Scream Of Anger, issu du peu connu Wings Of Tomorrow. Superstitious, issu de Out Of This World, obtient un écho très favorable (c’est l’une de leur plus connues, puisque sortie en 1988, alors que la vague The Final Countdown était encore dans les mémoires). Girl From Lebanon sera le seul extrait du pourtant très bon et souvent sous-estimé Prisoners In Paradise, d’ailleurs je vous conseille d’aller l’écouter de ce pas ! The Beast nous rappelle qu’Europe n’a pas été inactif ces dernières années, au contraire, puisque extrait de Last Look At Eden sorti en 2009. Plus besoin de présenter la chanson suivante, Rock The Night, qui enflamme une bonne grosse partie de la fosse. Last Look At Eden est le deuxième extrait de l’album éponyme, et enfin, comme une libération, l’ineffable, l’incomparable The Final Countdown ! La fosse est déchaînée, comme si elle s’était retenue tout le concert (c’est pas « comme si » d’ailleurs, elle s’est vraiment retenue). C’est avec ce titre qu’Europe nous quitte, après 50 minutes de musique qui furent intense. Pour les avoir vu au Bataclan en novembre dernier, j’ai trouvé qu’il n’y avait pas assez de nouveauté dans leur show, même si c’est toujours très sympa de les revoir. Évidemment, les membres n’ont pas changé d’un pouce, avec un Joey Tempest (chant) toujours aussi impérial, John Norum (guitare) qui tire toujours des tronches pas possibles, John Leven (basse) qui est bien présent, mais sa nonchalance est très déroutante, Mic Michaeli (claviers) assure bien, malgré un problème technique sur son solo, et Ian Haugland (batterie) dont on a du mal à croire qu’il est là depuis les années 80, car il a plutôt un look d’allemand roulant en Mercedes et écoutant de la techno ! Je ne peux que vous conseiller d’aller les voir la prochaine fois qu’ils passeront à côté de chez vous !

IMG_0530Show énergique des Suédois

Gros changement d’ambiance sur la Mainstage 2, puisque ce sont les thrasheux de Testament qui se pressent sur scène. Ils sont là pour défendre leur dernier (très bon) opus, Dark Roots Of Earth, et c’est d’ailleurs avec Rise Up qu’ils débutent leur show. Clisson n’en réclamait pas autant, et les pogos se lancent rapidement, et ne faibliront pas jusqu’à la fin. Suit More Than Meets The Eye, extrait de l’album come-back The Formation Of Damnation, puis deux nouveaux extraits de Dark Roots Of Earth, Native Blood et True American Hate. Chuck Billy (chant) peut ainsi nous montrer toute l’étendue de son talent, car il est aussi impérial qu’en studio. Vient ensuite le coup de massue qui va achever tout le monde : l’enchaînement Practice What You Preach/Into The Pit/The New Order/Over The Wall. L’herbe ne repoussera plus devant la Mainstage 2, et le peu qu’il en reste sera anéanti par le passage de Kreator une heure plus tard. Pour en revenir à Testament, ils finissent leur concert de manière sereine. Ces mecs ont une sacré confiance en eux, et nous le prouvent en ressortant 2 titres de The Gathering : D.N.R. (Do Not Resuscitate) et 3 Days In Darkness, 2 raretés plus jouées depuis un bail. En tout cas, Testament nous a rappelé (pour ceux qui en doutaient encore) de bien fort belle manière qu’il n’y a pas que le Big 4 en matière de thrash, et qu’il faudra compter sur eux dans les années à venir !

Je zappe une partie du show des Twisted Sister pour aller au merchandising (d’ailleurs je sais que vous vous en foutez royalement, mais je vous dis quand même ce que je me suis acheté : un T-shirt, des badges, et un patch pour ma future veste à patch). J’entends donc de loin le classique We’re Not Gonna Take It, et je reviens pour la fin du show. Et quelle patate elle a, la sœur tordue ! Dee Snider est un sacré frontman, toujours en train de déconner, et les autres membres tiennent bien la baraque derrière. J’ai quand même la chance d’assister à I Wanna Rock, avec un public qui gueule bien, et à la reprise des Stones, It’s Only Rock N’ Roll (But I Like It), qui sera l’occasion d’une participation du public. Twisted Sister nous quitte, on a la banane jusqu’aux oreilles et dans le fond du slip, tellement ces mecs là sont décontractés, et de bonne humeur. Ça fait plaisir à voir !

Si on va au Hellfest, c’est qu’on est un peu maso. La preuve, Testament nous a littéralement démoli, et nous, qu’est-ce qu’on fait ma bonne dame? Et bah on se presse de nouveau devant la Mainstage 2 pour recevoir notre deuxième fessée de la journée, et cette fois ci, c’est Kreator qui s’y colle. Et ça commence par leur scène, qui est tout simplement sublime !!! La plus belle du fest, à n’en pas douter. L’artwork de leur dernier album, Phantom Antichrist, trône en fond de scène, secondée par des praticables et des images, ce qui donne une sensation 3D du plus bel effet. Elle est même meilleure qu’au ciné dis donc ! C’est bien sûr Mars Mantra, issue de Phantom Antichrist, qui sert d’intro, avant que la bande de Mille Petrozza déboule envoyer du bois bien sec et bien massif avec la chanson titre, propice aux hurlements du public et aux pogos. Pas de temps morts, Kreator enchaîne avec From Flood To Fire, deuxième des 4 extraits de leur dernier opus, et qui démontre que le groupe sait se faire mélodique. On passe ensuite à la partie dite « classique » du groupe, avec Coma Of Souls (jouée en version raccourcie), enchaînée avec Endless Pain. Mille Petrozza nous montre qu’il a toujours la hargne et une voix puissante, malgré les 46 printemps au compteur. Il arbore d’ailleurs un superbe T-shirt « Milk Kills », qui après vérification, s’avère être en faveur de l’organisation de défense contre les animaux Peta. Autre grand moment : Pleasure To Kill, pain massif et brutal envoyé en pleine gueule. Kreator nous rappelle aussi qu’ils ont sorti des albums fin 90/début 2000, avec des extraits de Enemy Of God, Hordes Of Chaos et Outcast, entre-coupé des 2 autres extraits de Phantom, le violent Death To The World et le plus mélodique Civilisation Collapse, propice à du headbanging sauvage. The Patriarch résonne ensuite dans la sono (ce qui sert un peu de rappel), puis Kreator revient pour Violent Revolution et la doublette Flag Of Hate/Tormentor, missiles thrash/speed issus du premier album, Endless Pain. C’est d’ailleurs l’occasion d’un gigantesque mosh-pit, d’ailleurs je ne peux que succomber à mon envie de me jeter dedans. Les derniers brins d’herbe succombent, Kreator plie les gaules, et on se tourne encore une fois devant la Mainstage 1.

Personnellement, je ne crois pas trop en l’astrologie. Donc quand le backdrop de Whitesnake proclame 2013 Year Of The Snake, on les croit sur parole. D’ailleurs, difficile de le nier quand on sait à quel point leur planning de sortie est chargé : les 2 lives Made In Japan et Made In Britain, ainsi qu’un box set regroupant leurs 5 premiers albums studios, un EP et 2 lives. On fête également les 35 ans du groupe, fondé en 1978 par David Coverdale. Par contre, 2013 n’est pas trop l’année de la voix pour David : il accuse le poids des ans et ça se sent, toutes les chansons ayant été diminuée d’au moins un demi ton. Évidemment, lui-même n’a pas changé d’un pouce, ayant toujours la même tenue un peu hippie, qui semble dire « ouais, je suis décontracté, mais j’assure toujours un max », et commençant le concert par sa traditionnelle phrase « It’s a song for you ! » Le bougre a l’air d’être heureux d’être là. On débute avec le classique Give Me All Your Love, extrait de leur album le plus vendu, Whitesnake (ou 1987, ou Serpens Albus, selon la contrée). Puis vient Ready An’ Willing, extrait de l’album du même nom, suivi de Can You Hear the Wind Blow (Good To Be Bad, 2008), Don’t Break My Heart Again (Come An’ Get It, 1981). Première ballade (forcément, c’est Whitesnake !) : Is This Love, nouvel extrait de Whitesnake. La suivante, Gambler, est issue de Slide It In (un de mes préférés du combo), et enfin une chanson de leur dernier album en date (Forevermore, sorti en 2011) : Love Will Set You Free. Point setlist : c’est une véritable setlist de fan que nous a sorti Whitesnake, allant piocher dans de nombreux albums. Par contre, mauvaise idée que le double solo de guitare par Doug Aldrich et Red Beach : aussi long qu’inutile, c’est juste une démonstration de qui va le plus vite sur le manche (des fois on fait des concours comme ça à la rédaction de l’Antre du Greil, il paraît que ça stimule l’esprit d’équipe…) et de qui a le plus grand nombre de pédale d’effets. Dommage. Par contre, sur la chanson suivante, Steal Your Heart Away, on assiste à mon avis à l’un des plus grands moments du festival (si si !) : le solo de batterie de Tommy Aldridge. Non seulement il est un batteur respecté et ayant influencé un grand nombre d’autres batteurs, avec une discographie longue comme le bras, mais à 62 ans, se permet de mettre une claque à beaucoup de monde : la double pédale est de sortie, et ça martèle du fût à toute vitesse. Et quand il balance ses baguettes, on pense que c’est fini. Et bah nan ma bonne dame, on continue avec les mains ! Comment ne pas penser à John Bonham, sur le solo de Moby Dick… Véritablement un gigantesque moment. Forevermore est l’occasion de sortir les guitares acoustiques, puis on a le medley Best Years/Bad Boys/Children Of The Night. Nouvel extrait de Ready An’ Willing : Fool For Your Loving. Les deux dernières chansons devaient forcément être interprétées : Here I Go Again, et l’immense Still Of The Night, qui malheureusement est la chanson ayant subi le plus de sous-accordage (à moins que la sono ne se soit brusquement détraquée, ce qui serait étrange) : le riff, qui donne toute sa force à cette chanson, est totalement brouillon. Et David Coverdale a beaucoup de mal à monter dans les aigus : autant ses cris sont bons, autant pendant les couplets… C’est ben triste ! Mais ne boudons pas trop notre plaisir, ce fut quand même un bon concert.

Et on se retourne pour la 312ème fois vers la Mainstage 2, pour accueillir les allemands d’Helloween. Niveau album, connaissant uniquement les 2 Keeper Of The Seven Keys et leur dernier, Straight Out Of Hell, je ne peux pas trop apprécier les extraits de 7 Sinners, The Dark Ride et The Time Of The Oath. Mais pour le reste, ça fait plaisir de les entendre. En ouverture, Eagle Fly Free : et bim ! C’est vraiment une excellent chanson, autant en studio qu’en live. Les extraits de Straight Out Of Hell sont au nombre de 3 : Live Now!, Straight Out Of Hell, et le mélodique Waiting For The Thunder (j’aurais aimé avoir droit à l’excellente et très drôle Asshole, et à Nabataea). Et côté classiques, on a le droit bien sûr à I’m Alive, Dr. Stein et en clotûre I Want Out, ce qui fera bien bouger la fosse. Un concert fort plaisant, même si on aurait voulu qu’il dure plus longtemps, car il reste un petit goût d’inachevé.

La pochette de Straight Out Of Hell sert de backdrop aux AllemandsLa pochette de Straight Out Of Hell sert de backdrop aux Allemands

La tête d’affiche de ce vendredi ne se fait pas attendre : les notes du solo de clavier de Won’t Get Fooled Again (le générique des Experts Miami !!!) résonnent dans la sono, et Def Leppard grimpe sur scène en jouant la fin de la chanson : belle entrée en matière ! 16 ans que le groupe n’a pas foulé la terre française, et ils comptent bien célébrer ce grand retour. A commencer par la setlist : aux petits oignons ! Première chanson : Good Morning Freedom, face B du single Hello America. Autant dire une rareté. On reste dans l’ambiance premier album (On Through The Night pour les incultes), avec Wasted. Suit Let’s Get Rocked, seul extrait d’Adrenalize (1992), qui nous permet de voir que les chœurs sont assurés avec brio par la section rythmique du groupe : Rick Savage à la basse, Phil Collen à la guitare rythmique, Vivian Campbell à la guitare solo et Rick Allen à la batterie. D’ailleurs nous reviendrons sur ces deux derniers dans la suite. Revenons au concert : on a le droit à Action, la traditionnelle reprise de Sweet (qui a été reprise également par Steve Stevens, le guitariste de Billy Idol, sur son premier album solo, Atomic Playboys, sorti en 1989, et que je vous recommande chaudement), puis 2 extraits de High N’ Dry, à savoir Bringin’ On The Heartbreak et l’instrumental Switch 625. Parlons de Rick Allen justement. Car vous le savez peut-être, mais Rick Allen a perdu son bras gauche à la suite d’un accident de voiture. Et il continue de jouer avec Def Leppard depuis. Donc le voir interpréter les chansons de l’époque où il avait encore son bras est de prime abord déroutant, mais au final, il s’en sort vachement bien. Juste pour ça, il est l’un des meilleurs batteurs du monde et impose le respect le plus total.
Puis, tournée Hysteria oblige, c’est l’intégralité du célèbre album, le plus vendu du groupe, qui est jouée ce soir. Les chansons sont jouées dans l’ordre, donc pas besoin de revenir dessus, allez voir sur Wikipédia hein ! Même si entendre des hits comme Women, Rocket, Animal, Love Bites, Pour Some Sugar On Me ou Hysteria est super cool. Par contre dommage, en fin de set, on s’ennuie un peu, avec des chansons moins connues. Vivian Campbell a ôté le haut, ce qui permet d’admirer une musculature très bien conservée, même à 50 ans. Surtout quand on sait qu’il vient de lui être diagnostiqué un lymphome, d’où une perte de masse capillaire somme tout conséquente. Joe Elliott assure bien ses parties de chant, même s’il ne peut plus atteindre les notes les plus aiguës. On sent que tout le groupe est mobilisé, est impliqué dans un projet qui leur tenait visiblement à cœur. Le concert se fini, les membres du groupe rentrent, et après 2-3 minutes, une partie du public (dont moi) commence à partir. Concert événement oblige, le léopard sourd revient pour 2 rappels, et pas des moindres : Rock Of Ages (vous savez l’intro de Pretty Fly (For A White Guy) de The Offspring? Et bah ça vient de Def Leppard. Et ouais. Alors je saoule les gens autour de moi, afin que cette vérité soit rétablie. Je suis le chevalier blanc du metal) et Photograph. Du coup, ça bouscule tout l’ordre de passage de Avantasia sur la Mainstage 2. Mais on s’en fout d’Avantasia, l’essentiel c’est que Def Leppard a joué bien et longtemps !

La foule compacte empêche de sLa foule compacte empêche de s’approcher et oblige à shooter les écrans

Bilan de cette première journée : un vrai marathon, pas un moment de libre, et comme d’habitude au Hellfest, on a l’impression que s’y on zappe un truc, on loupe un grand moment de metal. D’ailleurs, ça se vérifie dans la suite du week-end, et ça se lit dans l’article consacré à la deuxième partie.

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