Critique : Abraham Lincoln, chasseur de vampires – L’Antre du Greil
Il arrive à toute personne dans la vie un moment étrange, un moment où nous buguons devant quelque chose. Quelque chose qui nous rend perplexe et qui nous fait dire « Mais qu’est-ce que j’ai fait de ma vie ? » ou plus souvent « Mais qu’est-ce que c’est que ce bordel ? ». Pour ma part, ça arrive une dizaine de fois par jour. Mais c’est parce que je suis quelqu’un qui est rapidement sur les nerfs et qui sur-réagit pour le moindre petit détail. En tout cas, c’est ce qui m’est arrivé quand j’ai vu le titre de ce film. Abraham Lincoln, chasseur de vampires … Vous rendez-vous compte de ce titre et de ce qu’il représente ? C’est sans doute l’un des titres de films les plus ridicules de l’histoire du cinéma, et je compte les titres de films pornographiques !! Alors forcément quand on éteint son ordinateur après avoir regardé Ecarte les cuisses, j’ai perdu ma montre et qu’on va se balader en ville jusqu’à tomber sur une affiche du film, on reste sur place dans la rue … Etant donné que je suis en région parisienne, il n’aura fallu qu’un quart d’heure avant qu’on me fasse les poches. J’ai donc fait ce que toute personne normale fait : je l’ai téléchargé sur internet pour ne pas payer un centime pour ce genre de film. Oui je sais blabla, ça tue l’industrie du cinéma … Quand le cinéma nous donne des suites par paquets de 9 à la saga Paranormal Activity ou Destination Finale, on vient pas me faire la morale pour ça hein !
C’est donc avec un esprit encore plus confus suite à sa vision, que je vous livre une critique de cet improbable pitch et de cet improbable film qu’est Abraham Lincoln, chasseur de vampires
Alors, de quoi ce film parle ? … Bah tout est dans le titre les enfants. Ca nous cause de Abraham Lincoln qui la journée est président des Etats-Unis, et qui le soir est un chasseur de vampires. Rien que ça. Cela nous donnera des remaniements très fins de l’histoire de l’Amérique puisque comme par hasard, tous les esclavagistes et ceux qui étaient pour l’esclavage sont en fait des vampires ! Eh oui tout s’explique ! Les américains en fait ils sont tous vraiment super gentils, les méchants c’étaient pas des américains, mais des vampires donc c’est pour ça forcément !
Je sais très bien qu’à la base il s’agit d’un roman (je prends de l’avance pour les gens qui voudraient faire leur intéressant par commentaire ne sait-on jamais !) et non je n’ai pas lu ce roman en question. Mais j’espère de tout coeur que cette adaptation n’est pas fidèle du tout parce que sinon ce roman doit être une vraie daube.
Commençons par le héros, puisque pour jouer l’un des présidents les plus importants de l’histoire de l’Amérique, il doit être un minimum convaincant n’est-ce pas ? Eh bien c’est un jeune inconnu du public (mais alors, vraiment inconnu !) au doux nom de Benjamin Walker (j’allais faire une blague sur Chuck Norris, mais je me suis dit qu’elle était trop attendue, et j’aime surprendre … Du coup pourquoi je vous parle de ça ? …) et qui aurait mieux fait de rester inconnu. Je n’ai rien contre le bonhomme en lui-même hein, mais je le hais de toutes mes forces. Il est entrer sans aucune difficulté dans mon top personnel des personnes les moins expressives de l’histoire de l’humanité. Ce mec est l’équivalent de la poupée Ken ! Absolument aucune expression sur son visage, aucun talent d’acteur … c’est un film sur des vampires mais pourtant ils sont aussi transparents que des fantômes ! (huhuhu, quelle excellente boutade mon cher Greil, j’en pouffe encore tant cette phrase était cocasse !).
Ken bûcheron, en vente dans toutes les boîtes de la nouvelle collection Barbie.
Mais je vais lui accorder du crédit : tout le casting est absolument effarant de nullité. Aucun acteur n’est bon, aucun vrai jeu … Les personnages qu’ils incarnent sont tout aussi transparents … pourtant nous reconnaissons quelques têtes bien connues comme Marie Elizabeth Winstead qui joue sa femme, et qui est une bonne actrice mais qui ici fait de la peine à voir. On ne s’attache à aucuns moments à entre eux car soit on s’en fiche, soit on sait qu’il ne leur arrivera rien ! A aucuns moments on a du soucis pour la situation du héros puisqu’on sait qu’il se fait flinguer dans un théâtre.
Les méchants quant à eux … Bah ce n’est pas glorieux non plus … Notre président/chasseur/bucheron affronte des vampires qui font bien peine à voir. Les principaux n’ont pas plus d’une dizaine de lignes maximum avant de passer l’arme à gauche une seconde fois donc bon … On pourra souligner des effets spéciaux d’une qualité parfois très douteuse dans certaines scènes, avec des effets visuels … étranges. On ajoutera à ces effets visuels un maquillage assez dégueulasse lors des bonds dans le temps et on obtient un délicieux cocktail nous faisant pleurer et surtout nous faisant avoir des doutes si nous sommes bien en 2012 (bouh on est en 2013 !! … Oui mais le film est sorti en 2012 abruti !) pour voir ce genre d’abominations.
J’aimerais faire une blague sur eux, mais ils n’ont tellement pas de charisme que je ne saurais quoi dire … même pas de jeux de mots avec leurs prénoms je ne m’en souviens plus ! C’est la crise ma bonne dame … Même pour les vannes bon marché.
Du coup quoi dire sur ce film ? Je ne saurais que trop vous le déconseiller. Le film est stupide, il prend les spectateurs pour des gens stupides (même si ils le sont pour la plupart hein, ça reste vexant), certaines scènes sont juste incroyables de nullité (la poursuite à cheval par exemple qui est incroyable !). Les personnages et le scénario sont inexistants … Même pour rire ça ne vaut pas le coup, contentez-vous de rire du titre du film qui lui est vraiment super drôle je vous l’accorde. Abraham Lincoln a été tué au théâtre, il se fait désormais violer au cinéma. Quelle bonne conclusion putain, ça mérite un smoothie framboise où je ne m’y connais pas ça.
Moi faisant une embuscade aux producteurs du film.
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